Mitigation du bruit
Dans les enquêtes relatives à la santé et à la qualité de vie, le bruit est généralement cité comme l’une des principales nuisances environnementales. Les activités festives (boîtes de nuit, concerts, etc.) sont évidemment à la source de nombreuses plaintes. Mais les différentes formes de trafic (routier, aérien, ferroviaire) mettent aussi nos tympans à rude épreuve. Tous, ou presque, nous participons à ce qui fait la gêne du voisin (http://environnement.sante.wallonie.be/home/lenvironnement-sante/autour-de-moi/bruit.html).
Cette problématique fait partie des préoccupations traitées par le plan environnement-santé 2019-2023 en Wallonie. Ce plan est téléchargeable : http://environnement.sante.wallonie.be/home/expert/plan-envies.html.
La mise en place d'un tampon antibruit entre la circulation et les habitations est une mesure courante pour prévenir les nuisances. Les structures végétales naturelles peuvent également faire office de tampon. Les forêts, en particulier, jouent un rôle à cet égard. C'est pourquoi, l’une des manières d’évaluer ce service est de se concentrer sur les forêts situées le long de voies de circulation très fréquentées.
La végétation peut réduire efficacement les niveaux de bruit, mais elle peut aussi avoir un effet psychologique positif. Cette interaction audio-visuelle peut être très forte dans la perception humaine (Watts, Chinn, et Godfrey 1999; Desiere 2013; Van Renterghem et al. 2015; Yang, Bao, et Zhu 2011), la végétation jouant ici un rôle positif. Une personne exposée au même niveau de bruit (physique) sera moins gênée si la végétation est réellement visible. On ne dispose pas de chiffres précis à ce sujet, bien que cet effet ait suscité un regain d'intérêt récemment. D'après un récent mémoire de maîtrise de l'université de Gand (groupe de recherche en acoustique), la réduction équivalente du bruit semble être de 3 dBA maximum (par des tests d'écoute en laboratoire).
Ce service écosystémique n'est actuellement pas inclus dans l'outil Nature Value Explorer en raison de la difficulté de mesurer l’impact de la végétation future sur la propagation de la gêne sonore.