Alimentation
Production agricoleâ
Descriptionâ
La production de produits agricoles fait référence aux cultures agricoles qui sont récoltées dans une zone donnée. Le bénéfice qui en est tiré est considéré comme égal à la valeur ajoutée des biens produits sur ces parcelles.
Informations requises :
Nombre d'hectares par culture principale : maïs ; céréales ; prairies ; cultures fourragÚres ; lin et chanvre ; légumes, herbes et plantes ornementales ; pommes de terre ; betteraves sucriÚres ; fruits et noix ; autres cultures.
Evaluation qualitativeâ
Pour l'apprĂ©ciation qualitative, le systĂšme de notation est trĂšs simple dans le logiciel : une zone agricole reçoit une note de 10 et une zone non agricole reçoit une note de 1. D'autres nuances dans l'Ă©valuation qualitative sont Ă©videmment possibles en fonction, par exemple, de la gestion (en combinaison avec des objectifs environnementaux et naturels), de l'adĂ©quation des sols, ou de la sensibilitĂ© Ă l'Ă©rosion. Elles doivent ĂȘtre prises en compte dans une analyse plus dĂ©taillĂ©e afin de dĂ©terminer de maniĂšre prĂ©cise Ă quel endroit la conversion des terres agricoles a le moins d'impact sur la production agricole. Ces nuances ne sont Ă ce jour pas considĂ©rĂ©es dans lâoutil car trop dĂ©pendantes de conditions locales spĂ©cifiques.
Evaluation quantitative et monĂ©taireâ
Pour lâĂ©valuation quantitative et monĂ©taire, la quantification se base sur une carte dâoccupation des sols et sur les comptes des profits et pertes des exploitations agricoles basĂ©s sur le concept de marge brute standard. La marge brute standard par hectare ou unitĂ© de bĂ©tail se dĂ©finit comme la valeur de la production par hectare ou tĂȘte de bĂ©tail moins les coĂ»ts de facteurs de production variables.
La marge brute standard est un concept europĂ©en. Il permet de donner une idĂ©e du revenu dâune exploitation en condition normales (en additionnant les diffĂ©rentes spĂ©culations de lâexploitation). Ce systĂšme de marge brute standard, utilisĂ© jusquâen 2010, permettait de rĂ©aliser la typologie des exploitations ; câest-Ă -dire quâelle permettait de classer les exploitations dans lâorientation « Lait » ou « Grandes Cultures » ou « Viande », etc⊠Depuis 2010, ce concept nâest plus utilisĂ© en Wallonie pour calculer ces typologies et il a Ă©tĂ© remplacĂ© par la production brute standard (PBS). Le systĂšme suit la mĂȘme philosophie sauf quâil ne prend en compte que les produits (hors primes) dans le calcul.
Le fait de prendre en compte les frais dâexploitation dans le calcul de la valeur du service Ă©cosystĂ©mique relatif Ă la production agricole semble reflĂ©ter correctement la valeur nette du produit (diffĂ©rence entre valeur de production et coĂ»t de production). Les valeurs utilisĂ©es dans lâoutil sont moyennĂ©es entre les annĂ©es 2015-2019 pour prendre en compte les variations annuelles des marchĂ©s.
Info
Ces chiffres rĂ©sultent dâune analyse rĂ©alisĂ©e par la direction de lâanalyse Ă©conomique agricole (SPW â ARNE). Plus de dĂ©tails peuvent ĂȘtre obtenus auprĂšs de Mme Camille Delfosse.
Lâindicateur de marge brute ne convient pas aux cultures fourragĂšres. Pour ces cultures, les prix du marchĂ© ne peuvent ĂȘtre utilisĂ©s car la majoritĂ© des cultures fourragĂšres ne sont pas vendues, mais utilisĂ©es comme aliments pour animaux. Une mĂ©thode alternative consiste Ă diviser les marges brutes des exploitations bovines (exploitation laitiĂšres et viandeuses confondues) par les superficies des parcelles de cultures fourragĂšres de lâexploitation. On obtient ainsi un facteur de rendement par ha de cultures fourragĂšres.
ElĂ©ments dâattention â hypothĂšsesâ
La marge brute des cultures a été calculée pour la Wallonie en se basant sur la production brute et moyennant les hypothÚses suivantes :
- Les données sont calculées sur base des années 2015-2019,
- Un échantillon minimal de 10 observations dans cette région est considéré par culture,
- Pour les betteraves, la prime qui est payĂ©e dans lâannĂ©e N+1 est prise en compte dans les calculs.
Les travaux par tiers ont Ă©tĂ© retirĂ©s de lâanalyse pour les raisons suivantes :
- Les travaux par tiers reprĂ©sentent des travaux forts diffĂ©rents en fonction du contexte de lâexploitation (exemple : uniquement les moissons ou pour les moissons et lâĂ©pandageâŠ), les travaux par tiers moyennĂ©s pour toutes les exploitations dâune mĂȘme culture, mais ces valeurs ne reprennent pas la mĂȘme chose,
- Les exploitations qui ne font pas de travaux par tiers ont aussi des frais : carburants, utilisation de la machine, temps ,⊠ces frais-là ne sont pas compris dans la marge brute. Prendre en compte les travaux par tiers reviendrait à considérer de maniÚre différente les deux pratiques en « avantageant » les exploitations qui ne recourent pas aux travaux par tiers.
Par ailleurs, les hypothÚses suivantes sont faites pour la méthodologie appliquée :
- La marge brute ne comprend que les coûts d'exploitation, pas les coûts fixes,
- Les résultats d'exploitation sont uniquement fonction des superficies cultivées par culture exprimées en ha,
- Les chiffres clĂ©s utilisĂ©s sont basĂ©s sur lâoccupation du sol du parcellaire agricole anonyme de 2019. La composition des cultures varie fortement d'une annĂ©e Ă l'autre. Cela n'est pas pris en compte. La variation des rendements des cultures est par contre elle prise en compte en utilisant une valeur moyenne des bilans bruts sur les annĂ©es 2015-2019.
- Les chiffres agricoles ne couvrent qu'un Ă©chantillon d'exploitations et toutes les cultures ne sont pas Ă©tudiĂ©es. Nous utilisons les valeurs moyennes des cultures disponibles pour les cultures de la mĂȘme classe.
- La donnĂ©e source pour la cartographie des Ă©lĂ©ments de lâoccupation du sol en lien avec le service de production agricole est le parcellaire SIGEC (2019). Des regroupements ont dĂ» ĂȘtre effectuĂ©s dans les catĂ©gories dĂ©taillĂ©es du SIGEC. La principale prĂ©caution Ă noter dans ce regroupement est le fait quâaucune distinction nâest faite dans NVE entre les diffĂ©rents types de cĂ©rĂ©ales. Ainsi, lâorge, le froment, lâescourgeon,⊠sont tous regroupĂ©s dans une seule classe.
Les chiffres utilisĂ©s en Wallonieâ
La marge brute des diffĂ©rentes cultures est prĂ©sentĂ©e au Tableau. Quand un regroupement Ă©tait nĂ©cessaire (par exemple pour regrouper les cĂ©rĂ©ales en une seule classe âcĂ©rĂ©alesâ), nous avons calculĂ© une moyenne pondĂ©rĂ©e sur base des superficies couvertes pour les diffĂ©rentes cĂ©rĂ©ales (Ă©peautre, escourgeon, froment dâhiver, autres cĂ©rĂ©ales) et moyenne pour les autres cultures (chicorĂ©e Ă sucre, plante olĂ©agineuses et pois verts).
Tableau: Marge brute des cultures pour les annĂ©es 2015-2019 â toutes rĂ©gions agricoles confondues (source : SPW, direction de lâanalyse Ă©conomique agricole, traitements Camille Delfosse)
Cultures 2015-2019 (toutes les RA confondues) - Nom de la culture | Nombre d'exploitations | MB travaux par tiers NON compris P25 | P50 | P75 | Moyenne |
---|---|---|---|---|---|
Autres céréales | 181 | 610.5 | 888.6 | 1164.8 | 902.0 |
Autres légumes secs (y comp. sem. et mélange cér./lég. secs) | 61 | 401.2 | 966.7 | 1391.3 | 956.2 |
Avoine d'hiver | 37 | 549.9 | 706.6 | 1040.1 | 820.7 |
Avoine d'été | 117 | 454.4 | 633.6 | 837.9 | 650.3 |
Betteraves sucriĂšres (non compris semences) | 580 | 1234.6 | 1559.0 | 1858.3 | 1545.7 |
Chicorée à sucre | 80 | 1794.0 | 2426.7 | 2639.9 | 2270.2 |
Epeautre | 571 | 572.9 | 916.6 | 1307.9 | 974.2 |
Escourgeon (orge d'hiver) | 534 | 618.7 | 927.2 | 1161.9 | 905.8 |
Froment d'hiver | 907 | 760.9 | 1028.0 | 1291.0 | 1044.2 |
Froment de printemps | 20 | 484.3 | 612.1 | 771.6 | 604.8 |
Haricots verts (pour la conserverie) | 45 | 1088.9 | 1678.0 | 1982.4 | 1611.5 |
Légumes en culture extensive de plein air | 43 | 1036.6 | 1991.8 | 3708.9 | 2462.8 |
Mais grain | 76 | 540.4 | 862.7 | 1142.0 | 892.0 |
Mais grain humide | 21 | 548.5 | 925.1 | 1179.2 | 887.5 |
Orge de printemps | 81 | 399.6 | 643.0 | 896.3 | 647.2 |
Plantes oléagineuses (colza etc.) | 157 | 610.5 | 840.6 | 1021.2 | 823.9 |
Pois verts (pour la conserverie) | 52 | 870.8 | 1144.2 | 1342.2 | 1206.1 |
Pommes de terre (mi-hĂątives et tardives) | 217 | 2280.1 | 3357.4 | 4631.1 | 3947.3 |
Pour les cultures fourragĂšres, la marge brute se base sur les produits et les charges des exploitations dâherbivores (production bovine, sans distinction entre exploitations viandeuses et laitiĂšres). Les produits comprennent les produits des bovins et des cultures fourragĂšres. Les charges quant Ă elles comprennent uniquement les charges affectables Ă la production bovine donc les semences/engrais/phytos des cultures fourragĂšres mais Ă©galement les aliments, les frais de vĂ©tĂ©rinaires, la paille, le matĂ©riel spĂ©cifique pour bovins,⊠La taille minimale des exploitations est fixĂ©e Ă 10 tĂȘtes de bĂ©tail. Les rĂ©sultats de lâanalyse sont prĂ©sentĂ©s au Tableau.
Tableau: Marge brute des herbivores et cultures fourragĂšres pour les annĂ©es 2015-2019 â toutes rĂ©gions agricoles confondues (source : SPW, direction de lâanalyse Ă©conomique agricole, traitements Camille Delfosse)
Années 2015-2019 | P25 | P50 | P75 | Moyenne |
---|---|---|---|---|
MB des herbivores et cultures fourragĂšres âŹ/ha de superficie fourragĂšre | 520 | 966 | 1655.39 | 1165.27 |
Traduction sous forme dâindicateurâ
Les valeurs calculées sont soit utilisées comme telles soit converties en quantité de nourriture nécessaire à nourrir un habitant. Cette valeur est calculée en divisant la superficie allouée à l'agriculture (grandes cultures et prairies) par la superficie nécessaire à l'approvisionnement alimentaire d'un Flamand moyen (2,05 ha). Il est à noter que cette superficie est calculée sur la base du modÚle alimentaire actuel de 2016 du Flamand moyen. Si ce schéma change, par exemple en raison d'une diminution de la consommation de viande, la superficie pourrait diminuer.
Exemple de calculâ
Une superficie de 50 ha sous sa forme actuelle comprend 25 ha de pĂąturages, 20 ha de terres arables et 5 ha de landes. L'objectif est de transformer cette zone en une rĂ©serve naturelle variĂ©e avec des forĂȘts (25 ha), des prairies riches en fleurs et en espĂšces (20 ha) et des landes (5 ha). Les terres arables sont exclusivement cultivĂ©es au cours de lâannĂ©e de rĂ©fĂ©rence avec du maĂŻs grain.
Appréciation qualitative
La zone actuelle est en grande partie agricole et, dans une faible mesure, non agricole. Cela donne une cote moyenne de (45 x 10 + 5 x 1) / 50 ou une note de 9 sur 10. La future zone n'a plus de surface agricole et obtient la note 1.
Le scénario a donc un score qualitatif négatif de -8 pour ce service.
Ăvaluations quantitative et monĂ©taire
L'estimation minimale de la perte de production agricole est Ă©gale Ă 25 ha de pĂąturages x 1418 âŹ/ha.an + 20 ha de maĂŻs grain x 432 âŹ/ha.an = 12 287 âŹ/ha.
L'estimation maximale est Ă©gale Ă 25 ha de pĂąturages x 2070 âŹ/ha.an + 20 ha de maĂŻs grain x 954 âŹ/ha.an = 49 389 âŹ/an.
Indicateur
Pour les propriĂ©taires, la conversion en zones naturelles reprĂ©sente une perte de rendement annuelle comprise entre 12 287 ⏠et 49 389 âŹ.
Dans le scénario actuel, les terres agricoles sont disponibles pour l'approvisionnement alimentaire de 180 habitants (45 ha/0,25 ha/habitant). à l'avenir, il n'y aura plus de terres disponibles dans la région pour la production alimentaire. Dans le cadre du modÚle alimentaire actuel du Flamand moyen, cela signifie que 180 Flamands de moins pourront produire de la nourriture dans leur propre pays.
Animaux sauvages terrestresâ
Les Ă©cosystĂšmes produisent des espĂšces de gibier qui peuvent ĂȘtre utilisĂ©es comme nourriture. Outre la production de nourriture, ce service prĂ©sente d'autres avantages tels que la fonction rĂ©crĂ©ative de la chasse, la photographie et l'observation, ou l'utilisation comme matĂ©riau, par exemple la fourrure.
Le bĂ©nĂ©fice liĂ© Ă la production alimentaire peut ĂȘtre Ă©valuĂ© en multipliant la quantitĂ© de gibier abattu par le prix du marchĂ© pour le gibier.
Les statistiques de chasse constituent la base de la gestion. Beaucoup d'espĂšces ne sont suivies qu'au travers des tableaux de chasse qui, en fonction de leur prĂ©cision, sont rĂ©vĂ©lateurs du niveau de population mais Ă©galement de leur structure. Le nouvel arrĂȘtĂ© d'agrĂ©ment des conseils cynĂ©gĂ©tique impose de rapporter sur toutes les espĂšces chassĂ©es. En Wallonie, des statistiques sur les prĂ©lĂšvements issus de la chasse existent donc mais les informations sont insuffisantes pour les attribuer de maniĂšre correcte Ă une localisation prĂ©cise. Ce service nâest donc pas inclus dans lâoutil NVE mais des indicateurs globaux sont facilement calculables Ă partir des statistiques disponibles. Elles sont publiĂ©es sur le site : http://biodiversite.wallonie.be/fr/statistiques-relatives-aux-especes-prelevees-par-les-cc-2015-2016.html?IDC=6211 pour plus dâinformation.
Outre la fonction productive, la chasse et l'observation du gibier ont également un aspect récréatif, qui fait partie des services culturels. Les avantages récréatifs de la chasse sont implicitement inclus dans l'expérience des récepteurs, des touristes et des résidents locaux, sans distinguer spécifiquement les chasseurs.
Plantes et champignons sauvages terrestres comestiblesâ
Une variĂ©tĂ© de vĂ©gĂ©taux et de champignons sauvages peut ĂȘtre collectĂ©e par l'ĂȘtre humain pour sa propre consommation. La photosynthĂšse couplĂ©e aux cycles des nutriments et de l'eau assure le dĂ©veloppement des vĂ©gĂ©taux alors que seuls ces deux derniers cycles interviennent dans la croissance fongique. Ce service peut ĂȘtre mesurĂ© par la quantitĂ© de champignons ou de plantes collectĂ©s ou par le nombre de personnes pratiquant cette activitĂ©.
Tout porte Ă croire que la collecte et la rĂ©colte de produits naturels en Wallonie restent marginales pour la consommation propre. La cueillette sauvage de noisettes, de chĂątaignes, de champignons comestibles est nĂ©anmoins courante dans certains endroits. Cependant, il n'existe pas de chiffres exacts sur leur distribution et leur frĂ©quence. En outre, la loi sur la conservation de la nature de 1979 impose des restrictions strictes Ă la rĂ©colte (voir section 3 : surveillance des populations dâespĂšces animales et vĂ©gĂ©tales).
Le Gouvernement prend les mesures nécessaires pour limiter le prélÚvement et l'exploitation des espÚces animales et végétales figurant aux annexes IV et VII, afin de garantir leur maintien dans un état de conservation favorable.
Ces mesures peuvent comporter, notamment:
- des prescriptions concernant l'accĂšs Ă certains sites;
- l'interdiction temporaire ou locale de prélÚvement de spécimens dans la nature et de l'exploitation de certaines populations;
- la réglementation des périodes et/ou des modes de prélÚvement de spécimens;
- l'application, lors du prélÚvement de spécimens, de rÚgles halieutiques respectueuses de la conservation de ces populations;
- l'instauration d'un systÚme d'autorisations de prélÚvement de spécimens ou de quotas;
- la réglementation de l'achat, de la vente, de la mise en vente, de la détention ou du transport en vue de la vente de spécimens;
- l'élevage en captivité d'espÚces animales ainsi que la propagation artificielle d'espÚces végétales, dans des conditions strictement contrÎlées, en vue de réduire le prélÚvement de spécimens dans la nature;
- l'Ă©valuation de l'effet des mesures adoptĂ©es.â
Outre la fonction productive, la cueillette et la récolte comportent également un aspect récréatif, qui fait partie des services culturels. Les avantages de ce service sont inclus dans l'expérience des utilisateurs récréatifs, des touristes et des résidents locaux, sans les distinguer spécifiquement.
Poissons, crustacĂ©s et mollusques Ă©levĂ©s des eaux doucesâ
Elevage en eaux doucesâ
L'aquaculture permet le dĂ©veloppement de poissons, crustacĂ©s et mollusques destinĂ©s Ă la consommation humaine. Ce service peut ĂȘtre mesurĂ© par divers indicateurs tels que la production aquacole, la demande des mĂ©nages et le prix du marchĂ©. En fonction du type d'aquaculture pratiquĂ©, ce service peut interagir nĂ©gativement avec certains services de rĂ©gulation en Ă©tant responsable de pollution de l'eau et/ou d'introduction d'espĂšces exotiques ou au contraire entrer en synergie avec d'autres services, par exemple, en limitant la pression de pĂȘche sur les espĂšces sauvages.
Lâaquaculture wallonne possĂšde diffĂ©rents types de production : les poissons destinĂ©s Ă la consommation humaine, ceux destinĂ©s au repeuplement de nos riviĂšres ou Ă©tangs de pĂȘche, les poissons dâornement pour les piĂšces dâeau, les esturgeons destinĂ©s Ă la production de caviar, et enfin les vifs pour la pĂȘche.
Si un nombre important dâaquaculteurs assurent la commercialisation en frais de leurs produits, dâautres en assurent la transformation (fumage, recettes prĂ©parĂ©es, caviar,âŠ). La commercialisation peut ĂȘtre directe, en circuit court, Ă travers la distribution ou lâhoreca (Source : https://filagri.be/aquaculture/le-secteur-aquaculture/).
Une association des aquaculteurs existe depuis 1984 et regroupe les professionnels des riviĂšres et Ă©tangs. Lâaquaculture est lâune des filiĂšres agricole dĂ©taillĂ©e sur le site filagri.be ou se trouve Ă©galement une carte interactive de localisation des 40 aquaculteurs professionnels en Wallonie :
https://filagri.be/aquaculture/les-piscicultures-wallonnes/
Le secteur aquacole produit environ 250 tonnes de poissons parmi lesquels 80 % sont des truites. Lâessentiel de la production est destinĂ© au repeuplement des eaux de surface : riviĂšres mais aussi Ă©tangs de pĂȘche. Il existe neuf entreprises de transformation / abattage reprĂ©sentant 155 emplois en Wallonie.
Au total, 24.8 kg de produits aquatiques (poissons et fruits de mer) sont consommés en moyenne par an et par habitant en Belgique; principalement parmi les poissons: du cabillaud (35%) et du saumon (33%). La truite ne représente que ± 4% du volume total de poissons avec une consommation apparente de ± 350g par habitant et par an en Belgique.
Selon le site internet de filagri, la valeur de la production totale importĂ©e en Belgique est de 68 millions dâ euros reprĂ©sentant un import de 19 284 tonnes. En Belgique, lâimportation des poissons vivants reprĂ©sente 3 300 tonnes / an et lâimportation de truites vivantes en Wallonie est de 1 500 tonnes /an.
PĂȘche de consommation de poissons, crustacĂ©s et mollusques sauvagesâ
Outre lâaquaculture, une variĂ©tĂ© de poissons, de crustacĂ©s et de mollusques peuvent ĂȘtre pĂȘchĂ©s et ensuite consommĂ©s. Ils se dĂ©veloppent au sein des Ă©cosystĂšmes aquatiques, qui sont sources pour eux de nourriture et constituent des zones de repos et de reproduction. Ce service peut ĂȘtre mesurĂ© par le nombre de poissons, crustacĂ©s et mollusques pĂȘchĂ©s ou par le nombre de personnes pratiquant la pĂȘche. Il va souvent de pair avec les services culturels de loisirs productifs car cette activitĂ© est souvent pratiquĂ©e pour le plaisir.
La Wallonie offre de belles opportunitĂ©s pour diffĂ©rents types de pĂȘche. Au sud de la Wallonie, on trouve de belles populations de salmonidĂ©s, principalement sur des cours dâeau ardennais. Au nord de lâ « axe Sambre â Meuse », la pĂȘche des carnassiers et des cyprinidĂ©s sera privilĂ©giĂ©e, sur des cours dâeau dâune plus grande importance, sur des canaux ou sur des plans dâeau.
Il existe en Wallonie 3 diffĂ©rents types de zones de pĂȘche, zones qui permettent notamment de dĂ©finir des tailles minimales de prĂ©lĂšvement ou des pĂ©riodes dâouverture de la pĂȘche : les « zones dâeaux calmes » sont par exemple la Meuse, la Sambre, certains canaux ou plans dâeau. Les 2 autres types de zones de pĂȘche sont les « zones dâeau mixte » et les « zones dâeau vives ».
Lâasbl Maison de la pĂȘche (voir https://www.maisondelapeche.be/) prĂ©cise les types de zones en fonction des riviĂšres, et prĂ©cise les secteurs oĂč la pĂȘche est interdite. Il est Ă noter que certaines espĂšces sont totalement protĂ©gĂ©es en Wallonie, il est donc interdit de les pĂȘcher. Câest par exemple le cas du chabot, de la truite de mer, du saumon atlantique, de lâalose feinte et de la Grande alose, de lâanguille europĂ©enne, de la lamproie fluviatile et marine⊠Par ailleurs, il existe des tailles minimales de prĂ©lĂšvement par espĂšce.
A titre dâexemple, la taille minimale de prĂ©lĂšvement est de 60 cm pour le brochet en eaux calmes et mixtes (50 cm pour les eaux vives). La taille minimale de capture est de 24 cm pour la truite fario et la perche fluviatile. Pour lâombre commun, cette taille est fixĂ©e Ă 30 cm. A noter que toute truite fario de plus de 50 cm prise dans les zones dâeau calmes et dâeaux mixtes doit ĂȘtre relĂąchĂ©e (Ă lâexception des lacs et Ă©tangs).
Une carte interactive est proposĂ©e sur https://www.parcoursdepeche.be/. Ce site renseigne Ă©galement les deux cent quatre vingt sept sociĂ©tĂ©s de pĂȘche.
Dâun point de vue de lâĂ©valuation monĂ©taire, on peut se rĂ©fĂ©rer au prix des permis en Wallonie. Il existe plusieurs types de permis annuels en Wallonie dont les prix varient de 12 ⏠à 120 âŹ. Plus dâinformation disponible sur : https://permisdepeche.be/fr/license-types.
Comme le plus grand avantage rĂ©side dans l'aspect rĂ©crĂ©atif de la pĂȘche, et nettement moins dans le service liĂ© Ă lâalimentation, ce service est contenu dans l'expĂ©rience des utilisateurs Ă titre rĂ©crĂ©atif, des touristes et des rĂ©sidents locaux, sans distinction spĂ©cifique pour les pĂȘcheurs.