Autres cartographies nécessaires
Carte de la densité de population
Cette carte indique le nombre d'habitants dans une cellule de 100m². La carte est une interpolation des données disponibles au SPF à une résolution de 1 km². Les habitants de cette cellule sont répartis par maille de 100x100 m sur base de la présence des éléments de bâti dans la maille.
Particules fines PM10
La carte montre les concentrations moyennes de PM10 par an. Elle est exprimée en microgrammes par mètre cube (μg/m³). La valeur limite annuelle européenne est de 25 μg/m³.
La carte est basée sur l'interpolation des résultats des stations de mesure et complétée par une modélisation à plus haute résolution. Plus d'information disponible sur la cellule interrégionale pour l'environnement (IRCEL Celine). Les données nous ont été fournies par l'AWAC.
Précipitations moyennes
La carte montre les valeurs annuelles moyennes des précipitations (période 1978-2018) par zone en Belgique calculées sur la base des données de précipitations de la banque de données climatiques (https://cds.climate.copernicus.eu). Il est utilisé dans les services "infiltration" et "rétention d'eau".
Secteurs PARIS et bassins contributifs des secteurs PARIS
Afin de mieux tenir compte des multiples enjeux dans le cadre de la gestion des cours d'eau (inondations, biodiversité, économie, socio-culturel), la région wallonne met en place des Programmes d'Actions sur les Rivières par une approche Intégrée et Sectorisée (PARIS)
Afin de mettre en place ces Programmes d'Actions, le linéaire du réseau hydrographique a été découpé en segments physiquement homogènes du point de vue de l'hydro-morphologie et de l'occupation du sol du lit majeur, peu changeantes dans le temps. Ce découpage, appelé sectorisation, a porté sur le réseau hydrographique classé (les cours d'eau Classés navigables et les cours d'eau classés non navigables de 1ère, 2ème et 3ème catégorie). Il a abouti à l'identification de 6185 secteurs PARIS, et pour chacun de ces secteurs, à la définition du bassin versant hydrographique intermédiaire correspondant (appelé "Bassin versant contributif").
Ces données sont disponibles sur WalOnMap : https://geoportail.wallonie.be/catalogue/50bf7812-799b-4d2f-bccc-cdbb3e2d6e08.html.
Qualité biologique
La carte propose une classification des 4 niveaux suivants :
- rareté,
- qualité biologique,
- vulnérabilité,
- remplacabilité.
Pour chacun de ces 4 indicateurs, une distinction est faite entre les éléments repris dans le Tableau.
Tableau: Valeurs prises par les indicateurs de rareté, qualité biologique, vulnérabilité et remplaçabilité
score | rareté | Qualité biologique | vulnérabilité | remplaçabilité |
---|---|---|---|---|
4 | Très rare | - | - | - |
3 | Rare | Qualité très importante | Très vulnérable | Difficilement remplaçable |
2 | Commun | Qualité importante | Vulnérable | Remplaçable |
1 | Très commun | Qualité faible | Peu vulnérable | Facilement remplaçable |
Si certaines données sont existantes pour définir la cote globale de l'intérêt, comme par exemple l'inclusion dans certaines unités de gestion Natura 2000 ou le fait d'être inclus dans le réseau des SGIB, il est difficile d'obtenir une information consolidée sur les types d'habitats (par exemple sur base de la typologie WalEunis) pour l'ensemble de la Wallonie.
Nous proposons ici une première approche permettant d'identifier ces différents indicateurs. Elle souffre de toute une série de raccourcis, notamment en raison de l'absence de disponibilité de certaines données hors sites repris dans la structure écologique principale. Elle est à considérer comme une première version et pourra être améliorée sur base notamment des travaux en cours sur le réseau écologique ou si la carte d'évaluation biologique wallonne devenait disponible après digitalisation.
La méthodologie proposée repose sur trois étapes successives qui vont informer les portions du territoire pour lesquelles les données sources d'information sont différentes (du plus précis au moins précis).
Première étape : définition des éléments biologiquement très intéressants
Les données utilisées pour caractériser ces milieux sont issues de trois couches différentes :
- Les unités de gestion associées aux sites Natura 2000 (géoportail SPW))
- Les données écotopes (LifeWatch). Un écotope est défini comme une petite unité du paysage écologiquement homogène. A une échelle donnée, l'écotope représente l'unité de base de l'écologie d'un paysage. Il est notamment caractérisé depuis sa version 3.14 par une classe de couverture de sol appelée KMean qui distingue notamment une valeur d'écotope « natural open area of potentially high biodiversity » (classe 7),
- Les périmètres des sites de grand intérêt biologique.
On peut s'accorder pour dire que les unités de gestion 02 (milieux ouverts prioritaires), 03 (prairies d'habitats d'espèces), 06 (forêts prioritaires), 07 (forêts prioritaires alluviales), 08 (forêts indigènes de grand intérêt biologique) et 09 (forêts d'habitats d'espèces) dans Natura 2000, les SGIB ainsi que les polygones écotopes de valeur KMean = 7 semblent être des éléments qui doivent être caractérisés comme biologiquement très intéressants.
Les trois couches ont été agrégées et l'ensemble de ces éléments prennent une valeur de 'z' pour la cote globale (biologiquement très intéressant) et les valeurs suivantes pour les autres indicateur s:
score | global | rareté | qualité biologique | vulnérabilité | remplaçabilité |
---|---|---|---|---|---|
Natura 2000 - UG02 | Z | 4 | 3 | 3 | 3 |
Natura 2000 - UG03 | Z | 3 | 3 | 2 | 2 |
Natura 2000 - UG06 | Z | 4 | 3 | 2 | 3 |
Natura 2000 - UG07 | Z | 4 | 3 | 3 | 3 |
Natura 2000 - UG08 | Z | 4 | 3 | 3 | 3 |
Natura 2000 - UG09 | Z | 3 | 3 | 2 | 3 |
SGIB | Z | 4 | 3 | 3 | 3 |
Ecotopes - KMean7 | Z | 4 | 3 | 3 | 3 |
Ces valeurs sont consignées dans la table attributaire de la couche agrégée après un join et un dissolve sur les 5 champs d'intérêt.
Deuxième étape : caractérisation des milieux au sein des zones non urbanisées hors zones Natura2000 et SGIB
Pour les autres zones, les données disponibles sont plus lacunaires.
Nous sommes repartis des données issues des travaux suivants :
- Les données écotopes (LifeWatch)) pour les informations relatives à l'occupation du sol,
- Les données issues des modélisations des biotopes (GbxAgroBiotech – Biodiversité paysage - thèse Axel Bourdouxhe). Ces modélisations se basent sur le postulat que les contextes écologiques et topographiques déterminent les conditions pour la présence de groupes de biotopes se développant dans des conditions écologiques semblables. Elles se basent (données d'entrainement) sur les données des biotopes rencontrés dans les sites Natura 2000 avec plus d'une vingtaine de variables explicatives comme notamment les critères de marginalité des sols, l'exposition, la position de la pente, etc… pour prédire le groupe de biotopes qui serait observé sur une zone donnée sans modification de la végétation par les activités anthropiques. Les groupes de biotopes sont au nombre de 14 et sont décrites dans le Tableau.
Tableau 7: Groupes de biotopes et superficies associées (source : GbxAgroBiotech – Thèse Axel Bourdouxhe)
Valeur | Code du groupe | Nom du groupe de biotopes | Superficie (ha) |
---|---|---|---|
1 | AM | Aulnaies marécageuses | 7 943 |
2 | BT | Boulaies tourbeuses | 2 493 |
3 | CAT | Chênaies acidiphiles thermophiles | 276 |
4 | CBM | Chênaies boulaies à molinie | 42 408 |
5 | CCAC | Chênaies charmaies acidiclines climaciques | 540 |
6 | CCF | Chênaies charmaies famenniennes | 43 744 |
7 | CCXF | Chênaies-charmaies xérophiles famenniennes | 432 |
8 | CFNC | Chênaies frênaies neutrophiles climaciques | 31 071 |
9 | ECP | Erablières des coulées pierreuses | 115 |
10 | FA | Forêts alluviales | 55 183 |
11 | FRH | Forêts de ravin hygrosciaphiles | 2 426 |
12 | HA | Hêtraies acidiphiles | 934 645 |
13 | HCCP | Hêtraies calcicoles et chênaies pubescentes | 40 765 |
14 | HN | Hêtraies neutrophiles | 347 545 |
Nous avons défini les critères de rareté, qualité biologique, vulnérabilité et substituabilité sur base de jugement d'expert ou de critères définis.
Par exemple, pour le critère de rareté, les groupes de biotopes sont considérés comme très rares si elles couvrent moins de 1% du territoire, comme rares si elles couvrent entre 1 et 5%, comme communes si elles couvrent entre 5 et 10% et très communes si elles couvrent plus de 10%.
La qualité biologique est maximale pour les groupes de biotopes quand ils se trouvent en présence d'une occupation du sol (donnée écotope dans notre cas) qui est compatible avec le fait que le groupe puisse se développer. Ce critère devra être affiné sur base des données du projet réseau écologique quand elles seront disponibles. Dès lors, quand le KMean vaut 9 (forêts feuillues décidues), 7 (milieu ouvert naturel) ou 4 (surface en eau), les valeurs maximales sont reprises. Dans les autres cas, ces valeurs diminuent avec l'intensification de l'occupation du sol.
La vulnérabilité est définie sur base de jugement d'expert en lien notamment avec les conditions écologiques nécessaires à l'existence du milieu. Si le milieu nécessite des conditions humides (aulnaies marécageuses ou boulaies tourbeuses), il est considéré comme plus vulnérable que les autres biotopes.
Le critère de substituabilité va également dépendre du type d'occupation du sol. Si l'occupation du sol est compatible avec le groupe, la zone sera considérée comme peu substituable. Avec une distinction toutefois pour les hêtraies acidiphiles et les hêtraies neutrophiles qui sont considérées comme plus substituables que les autres groupes.
Ces valeurs sont consignées dans la table attributaire après un 'join' et un 'dissolve' sur les 5 champs d'intérêt.
Troisième étape : caractérisation des milieux au sein des zones urbanisées
Pour tous les autres milieux du territoire wallon non couverts par les deux couches résultantes des traitements décrits ci-avant (c'est le cas notamment de toutes les zones non cartographiées à la carte de sols ou présentant des sols remaniés), nous avons procédé à une attribution des valeurs sur base de la carte d'occupation du sol uniquement. Il ne s'agit bien évidemment plus d'éléments biologiquement très intéressants, mais nous avons fait attention à distinguer dans les villages par exemples les zones de jardin (intéressantes) des zones imperméabilisées (peu intéressantes) par exemple. Toutes les prairies intensives et les zones agricoles sont considérées comme peu intéressantes.
Combinaison des trois cartes
Les trois cartes ont été combinées en faisant attention à garder la priorité décrite : données issues de Natura 2000/SGIB/écotopes sont prioritaires par rapport aux données groupes de biotopes/écotopes qui sont prioritaires par rapport aux données d'occupation du sol.
La carte résultante a été rasterisée à une résolution de 5 m et nous avons appliqué un 'majority filter' pour supprimer les effets poivre et sel.